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Le ciel du mois : Juillet 2020 (Sud)
Cliquez sur la carte pour afficher une version plus large.
Date
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Aube
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Lever
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Coucher
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Nuit
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1er juillet
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15 juillet
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5h04
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6h26
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21h42
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23h05
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31 juillet
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5h25
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6h42
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21h27
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22h44
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Comme tous les observateurs du ciel, nous savons que la principale difficulté pour apprécier une belle nuit étoilée (et tous les objets diffus qu'elle recèle) est la possibilité de nous prémunir de toutes les pollutions lumineuses produites par nos éclairages trop nombreux et trop puissants. Le but de l'ANPCEN est justement de préserver l'environnement nocturne et de réduire les nuisances lumineuses pour que nous retrouvions enfin de belles nuits noires.
Lever et coucher du Soleil
Phases de la Lune
Phase
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Date
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Lever
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Coucher
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22h25
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7h18 (le 6)
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13 juillet
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1h44
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14h46
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20 juillet
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5h52
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21h51
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27 juillet
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14h30
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1h26 (le 28)
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21h44
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7h15 (le 4)
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Phénomènes célestes remarquables du mois (et planètes)
Nota : le mode d'observation proposé est le minimal mais il est évident qu'un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l'oeil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).
Date et horaire(s)
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Phénomène
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Description
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Observation*
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04/07 12h00
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aphélie
(ou apogée, vu
de la Terre)
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Notre planète Terre passe au plus loin
du Soleil lors de son orbite 2020. C'est
l'occasion de rappeler que les saisons n'ont rien à voir avec la distance entre la
Terre et
le Soleil (qui varie puisque l'orbite est légèrement éliptique) mais qu'elles
sont dues à l'inclinaison de l'axe de rotation de la
Terre (voir 20 juin).
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éclipse
partielle
de Lune
par la
pénombre
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Comme à chaque fois que se produit une éclipse
de Soleil (le 21/06), 15j avant ou
après a lieu une éclipse de Lune. Malheureusement, l'algnement n'étant pas idéal,
elle ne pénétrera
pas dans l'ombre de la Terre mais seulement dans sa pénombre,
produisant juste une légere baisse de son éclat, phénomène imperceptible
pour
nos yeux (mais visible en photo par comparaison).
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05/07 23h-5h30
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La pleine Lune se lève proche de la très brillante
Jupiter (environ 3°), formant un
triangle presque rectangle avec Saturne un peu plus à l'Est (environ 6°), les trois
astres étant visibles
toute la nuit.
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06/07 23h30-5h30
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La Lune presque pleine (99%) se lève assez proche de Saturne (environ 8°) formant
presque
un alignement avec de la très brillante Jupiter plus à l'Ouest (environ 6°),
les trois astres étant visibles toute la nuit.
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11/07
1h30-5h30
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La Lune gibbeuse (68%) se lève assez proche de Mars (environ 10°) bien
reconnaissable à sa couleur
orangée.
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12/07 4h30-5h30
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La très brillante Vénus se lève très proche d'Aldébaran (environ 1°), l'étoile la
plus
brillante du Taureau. Elles sont très proches aussi les jours précédents et suivants.
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C'est
toujours vers la mi-juillet que commence l'activité de l'essaim des Perséïdes
qui, si on en croit les prévisions des spécialistes, devrait
connaître son maximum
le 12 août. Leur nom indique qu'elles semblent provenir d'un point située dans la
région de Persée mais pour observer
les étoiles filantes, il suffit d'essayer
d'embrasser du regard la plus grande portion de ciel possible (allongé sur le sol
ou une chaise-longue
par exemple). La Lune gênera leur observation en fin de mois.
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17/07 4h-6h
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Le fin croissant de
Lune (14%) se lève proche de la très brillante Vénus (environ 2°)
qui est toujours assez proche d'Aldébaran (environ 3°, voir
ci-dessus), les trois
astres formant un triangle assez serré.
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19/07 5h30-6h
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conjonction
fin croissant
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Si l'on dispose d'un horizon
Est très dégagé (seulement 6° de hauteur vers 6h), on
pourra essayer d'observer dans les lueurs de l'aube le très fin croissant de
Lune
(3%) se lèver proche de Mercure (environ 3°). ATTENTION AU SOLEIL !
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Horaire(s)
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Planète
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Mercure
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Sa proximité du Soleil et sa faible luminosité rendent toujours cette planète difficile
à observer. Avec son élongation
(distance au Soleil) Ouest maximum le 22, elle
peut être aperçue dans les lueurs de l'aube. ATTENTION AU SOLEIL !
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Tout le mois
après
4h30(1er)/3h30(31)
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Vénus
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Elle est revenue progressivement dans le ciel du matin en juin et se lève de plus
en plus tôt et restera
visible tout l'été.
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Tout le mois après
2h(1er) / 0h30(31)
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Mars
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D'une magnitude devenue assez forte (-0.5/-1) et se levant de plus
en plus tôt, Mars
entre dans une période d'observation plus favorable mais basse (30° le 1er à 5h). Il
faut patienter pour la voir
de plus en plus haut et de plus en plus tôt jusqu'à
l'opposition d'octobre.
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Tout le mois avant
6h(1er) / 5h(31)
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Jupiter
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C'est la
période d'observation favorable de cette planète car elle culmine au sud
de plus en plus tôt (23° à 3h le 1er, à 1h le 31).
Equipé
d'une bonne paire de jumelles,ou mieux d'une petite lunette (ou
télescope), il est assez facile de discerner ses 4 principaux
satellites dits
"galiléens" (car découverts par Galilée en 1610) : Io, Europe, Ganymède et
Callisto. Leur position varie en quelques
dizaines de minutes.
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Tout le mois
avant 6h
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Saturne
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Cette planète commence à entrer dans une période d'observation favorable mais
il
est préférable de patienter jusqu'à ce qu'elle atteigne 20° de hauteur (vers 2h le
1er, 0h le 31). Pour espérer distinguer ses
anneaux, il faut disposer d'une petite
lunette astronomique ou d'un télescope (une paire de jumelles ne suffit pas).
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ATTENTION AU SOLEIL: il ne faut jamais braquer un instrument optique dans la direction du Soleil, même au lever ou au coucher, car c'est très dangereux pour les yeux (risque de brûlure de la rétine, indolore car la rétine n'est pas sensible à la douleur, mais qui peut conduire à une cécité irréversible). Pour observer une éclipse, des équipement spéciaux (lunettes spéciales, filtres pour les jumelles, lunettes, télescopes, objectifs photo) sont obligatoires
Principales constellations du soir et objets remarquables
Nota : (*) le mode d'observation proposé est le minimal mais il est évident qu'un équipement plus performant permet une meilleure observation (un objet observable à l'oeil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).
La Vierge
(Virgo)
Autre grande constellation du ciel de printemps (avec Pegase), il ne s'agit pas de la Vierge Marie des chrétiens mais d'une déesse annonçant les moissons (parfois identifiée comme Cérès mais aussi à de nombreuses autres...). Son étoile principale est d'ailleurs nommée Spica (l'épi). Dans cette région du ciel (entre la queue du Lion, la Chevelure de Bérénice et la Vierge), les télescopes permettent d'observer de très nombreuses galaxies, de petite taille apparente étant donnée leur distance importante à nous (dans les 40-50 millions d'années-lumière environ). C'est le fameux "amas de la Vierge", un très large amas de galaxies (plusieurs centaines dans une zone d'environ 7 millions années-lumière) qui se fonde à grande échelle dans le "super-amas" de la Vierge (plusieurs milliers de galaxies dans un rayon de plus de 100 millions d'années-lumière), dont feraient partie également la nôtre (la Voie Lactée) et ses voisines du groupe local (dont M31 et M33).
Observation avec instruments (lunette/télescope) : amas de la Vierge (galaxies)
La Chevelure de
Bérénice
(Coma Berenices)
Selon la légende c'est la longue chevelure que la princesse Bérénice a sacrifiée pour obtenir la victoire de son époux (et son frère) parti à la guerre. Comme pour le Cancer, les étoiles de cette constellation ne sont pas très lumineuses et son identification n'est pas aisée. Dans cette région du ciel plutôt propice à l'observation de galaxies, on peut y voir un bel amas globulaire, c'est à dire un groupe d'étoiles situé hors de notre galaxie (la Voie Lactée) mais très proche d'elle.
Observation visuelle* : M53 (amas globulaire)
Comme nous, soutenez l'ANPCEN !
Le Bouvier
(Bootes)
La référence mythologique de cette constellation est relativement imprécise, soit le surveillant de l'Ourse, soit le guide du "chariot" que les romains voyaient à l'emplacement de la Grande Ourse. Elle est assez facile à reconnaître avec sa forme pointue évoquant un cornet de glace ou une flûte à champagne. Sa pointe, Arcturus, est l'une des étoiles les plus brillantes du ciel : la 4ème de tout le ciel mais la seconde visible dans le ciel boréal, après Sirius (et devançant de peu Vega). En 1635, elle fut la première étoile observée en plein jour avec un télescope (par Morin, astrologue -et astronome- de Louis XIII).
Observation visuelle* : Arcturus (étoile). Voir carte nord pour son repérage depuis la Grande Ourse.
La Couronne Boréale
(Corona Borealis)
Cette constellation de la Couronne, dont le qualificatif "boréal" la distingue de son homologue située plus au Sud (dite "australe"), figure bien la forme d'un diadème en demi-cercle avec en son milieu son étoile la plus brillante, Gemma (la perle). Elle est donc facilement identifiable à l'Est du Bouvier. Selon la légende, il s'agit de la couronne de la princesse Ariane (fille de Minos qui a permis à Icare de s'échapper du labyrinthe avec son fameux "fil").
Hercule
(Hercules)
Cette constellation figure bien entendu le héros légendaire du mythe des douze travaux. Elle est facilement reconnaissable à ses deux trapèzes centraux, l'un assez régulier et l'autre plus "ouvert", qui peuvent figurer un grand "H" comme "Hercule". Pour se représenter la figure humaine, il faut penser que le héros est représenté tête en bas, le trapèze régulier figurant son "pagne" (ou ses cuisses) et le trapèze le plus large son torse aux épaules impressionnantes. L'une de ses jambes est repliée (donc genou posé au sol) alors que son autre pied repose sur la tête du Dragon qu'il a terrassé, prenant donc une pose assez classique d'un chasseur et de son trophée... L'amas globulaire M13, très facile à situer dans le trapèze régulier, est le plus beau du ciel boréal mais il fait pâle figure à côté du géant du ciel austral, Oméga du Centaure, qui est quatre fois plus étendu. Les amas globulaires sont des groupes d'étoiles détachés de notre galaxie (la Voie Lactée) et situés hors du plan galactique. C'est pourquoi le printemps, quand la Voie Lactée est presque absente du ciel, est favorable à leur observation comme pour les galaxies de l'amas de la Vierge ou du Lion. Mis à part les autres galaxies, ces amas sont donc des objets très éloignés (de l'ordre de 20.000 à 50.000 années-lumière).
Observation aux jumelles* : M13 (amas globulaire)
Ophiuchus et
Le Serpent (Serpens)
Cette immense constellation figure Esculape, le médecin légendaire capable de ressusciter les morts après avoir tué un Serpent, constellation entremêlée avec lui. D'où parfois le nom de "Serpentaire" qu'on lui donne également. Cette constellation nous permet d'évoquer le caractère totalement arbitraire de l'astrologie moderne : du fait de la précession des équinoxes, lente rotation mécanique de l'axe Nord-Sud de la Terre (en environ 26.000 ans), le plan de l'écliptique où se situent Soleil et planètes oscille lentement par rapport aux étoiles donc aux constellations, ce qui décale complètement les véritables repères astronomiques par rapport aux éléments traditionnels de l'astrologie (les 12 constellations du Zodiaque). Actuellement l'écliptique traverse Ophiuchus, ce qui fait de lui la 13ème constellation du Zodiaque et sa traversée par le Soleil est à tort attribuée au Scorpion (où il ne passe réellement que 6 jours). De plus, les passages du Soleil dans les constellations ne correspondent plus aux dates "habituelles" (en fait "antiques") qu'on leur attribue généralement, le décalage étant d'environ un mois (par exemple un prétendu natif de la Vierge est généralement du Lion). Parmi les amas globulaires observables avant l'été, on trouve M5 dans la partie occidentale du Serpent.
Observation aux jumelles* : M5 (amas globulaire)
La Balance
(Libra)
Cette modeste constellation du Zodiaque faisait initialement partie du Scorpion dont elle constituait les pinces. Elle en a, semble-t-il, été détachée au IIIème siècle avant JC par les Egyptiens pour créer une douzième constellation dans le Zodiaque (et en utilisant le symbole mythique de la pesée des âmes par Anubis). Cette modification pris tout son sens avec les Romains au moment de la réforme du calendrier julien puisque l'équinoxe d'automne (équilibre exact entre jour et nuit) avait lieu à cette époque pendant le passage du Soleil à cet endroit du ciel (aujourd'hui dans la Vierge du fait de la précession des équinoxes).
Le Scorpion
(Scorpio)
Cette constellation du Zodiaque est remarquable par son étoile principale très brillante et rougeâtre, Antarès, qui forme avec les trois étoiles qui la précèdent une forme d'éventail figurant la tête de l'animal. Selon la légende c'est le Scorpion que la déesse Diane envoya pour tuer Orion, ce qui explique les positions opposées (l'une se lève quand l'autre se couche) de ces constellations dans le ciel pour qu'elles ne se rencontrent jamais plus. Antarès, avec sa couleur et son éclat ressemble à Mars, d'où son nom grec qui signifie littéralement "rivale de Mars" (anti-Arès). Juste à côté se situe l'un des plus beau amas globulaire du ciel boréal, pratiquement égal à M13 en taille, dont l'éclat est malheureusement terni par sa brillante voisine.
Observation aux jumelles* : M4 (amas globulaire)
La Lyre
(Lyra)
Cette petite constellation évoque la légende d'Orphée, musicien hors pair autorisé exceptionnellement par Hadès à aller chercher son épouse Eurydice aux Enfers... Elle est remarquable par son étoile principale, Vega, la 3ème plus brillante du ciel boréal (après Sirius et Arcturus). Avec Deneb (du Cygne) et Altaïr (de l'AIgle), elle forme le fameux "Triangle d'été", figure bien utile pour se repérer dans le ciel estival. La nébuleuse planétaire M57 qu'elle contient est célèbre pour sa forme "en rond de fumée". C'est le résidu d'une étoile qui s'est dilatée en géante rouge à la fin de sa vie (comme le fera le Soleil dans environ 5 milliards d'années). Nota : le terme "planétaire" vient uniquement de la ressemblance de ce type d'objet avec le petit disque d'une planète lorsqu'on l'observait avec de petits instruments, donc des très faibles grossissements.
Observation avec instruments (lunette/télescope) : M57 (nébuleuse planétaire)
Le Sagittaire
(Sagittarius)
Très basse vers l'horizon Sud sous nos latitudes, cette constellation ne peut être observée qu'en été. Elle fait référence à l'archer hybride, mi-homme mi-cheval, qui pointe sa flèche en direction d'Antarès (pour venger Orion, voir le Scorpion ci-dessus). Comme ces constellations ont été dessinées par les grecs, observant le ciel depuis une latitude plus faible que nous, elles ne nous apparaissent pas dans leur entier, ce qui ne nous permet pas réellement de reconnaître leurs figures. Pour nous, le Sagittaire est plus facile à définir comme une "théière", avec un couvercle triangulaire, un bec verseur et une anse. Le centre de notre galaxie (la Voie Lactée) étant situé dans la direction du Sagittaire, cette région du ciel est particulièrement riche en étoiles, amas et nébuleuses. En ce moment, Jupiter est située dans cette constellation et Saturne quitte le Capricorne pour y entrer dès le début de mois.
M22 est une curiosité à cet endroit (un amas globulaire visible "au travers" de cette région très riche de la galaxie). M7 est en réalité situé dans le Scorpion mais il nous apparaît plutôt dans le voisinage du Sagittaire. M16 se situe dans le Serpent mais nous l'avons indiqué ici car il fait partie de la "chaîne" de nébuleuses M8, M20, M17 et M16 souvent observées à la suite. M8 est surnommée "La Lagune" en raison de la partie sombre qui la coupe en deux, M20 "Trifide" (idem en trois) plus petite mais voisine, M17 est dite "Oméga" (mais elle évoque souvent la silhouette d'un canard nageant sur l'eau) et M16 "nébuleuse de l'Aigle" (où l'on trouve les fameux "piliers de la création", photo célèbre du télescope spatial Hubble).
Observation aux jumelles* : M22 (amas globulaire), M7 (amas ouvert), M8 (nébuleuse), M20 (nébuleuse), M17 (nébuleuse), M16 (nébuleuse)
Le Cygne
(Cygnus)
Cette grande constellation de l'été évoque la légende de Leda, reine que Zeus a séduite en se transformant en cygne pour pouvoir l'approcher lors de son bain, avec la complicité de l'aigle. Sa principale étoile, Deneb (littéralement "la queue" du cygne) forme le Triangle de l'été avec Vega et Altaïr. C'est une étoile très remarquable car très éloignée de nous : environ 3.250 années-lumière, c'est à dire que sa lumière qui nous parvient actuellement est partie à l'époque où Ramsès II régnait sur l'Egypte... Pour briller aussi fort (à l'égal d'Altaïr qui n'est qu'à environ 16 al), elle est vraiment très puissante, de l'ordre de 9 millions de fois la taille du Soleil !!! La nébuleuse M27 indiquée ci-dessous est en fait dans la petite constellation du Renard mais elle est facilement située entre Albiréo (belle étoile double figurant les yeux du Cygne) et la petite constellation de la Flèche. C'est le reste d'une supernova (explosion cataclysmique d'une grosse étoile à la fin de sa vie).
Observation aux jumelles* : M27 (nébuleuse)
L'Aigle
(Aquila)
Cette constellation de l'été participe aussi de la légende de Leda, puisque Aquila, complice de Zeus, a survolé la scène pour donner prétexte au cygne, effrayé par le rapace, de se jeter dans les bras de la belle. Aquila est associé à de nombreuses autres légendes mythologiques : il dévore sans relâche le foie de Prométhée, il a enlevé Ganymède (figuré par le Verseau dans le Zodiaque)...
L'amas ouvert M11 indiqué plus bas et la constellation de l'Ecu de Sobieski se repèrent facilement à partir du bout de la queue de l'Aigle.
L'Ecu de Sobieski
(Scutum)
Cette constellation a été crée au XVIIème siècle par Hevelius en tronquant l'Aigle. Elle n'est pas très remarquable par les étoiles qui la composent mais par la richesse de la Voie Lactée à cet endroit qui forme un véritable "nuage" visible dans un ciel bien noir. En son sein, l'amas ouvert M11 est l'un des plus beau du ciel. Contrairement aux amas globulaires, situés hors de la galaxie, les amas ouverts en constituent les zones les plus riches, les plus denses en étoiles.
Observation aux jumelles* : M11 (amas ouvert)